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St Denis en Bugey

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Message  Admin 25/1/2007, 18:18

Le cinquième siècle voit les grandes invasions dans l’Empire romain ; Vandales, Alains, Suèves, Wisigoths, Burgondes, Francs, Huns ravagent la Gaule. Les Wisigoths s’installent en Aquitaine ; les Francs au nord de la Gaule ; les Bretons en Armorique ; les Alamans en Alsace ; les Huns avec Attila en Gaule (résistance de sainte Geneviève à Paris, Attila est battu à la bataille des champs Catalonniques par le romain Aetius et le roi wisigoths Théodoric en 451) ; les Burgondes avec leur roi Gandisèle s’empare de la Bourgogne et de la partie des Gaules comprise entre les Al-pes, la Saône, le Rhône et la Méditerranée, Vienne devient la capitale de ce royaume, la Bresse et le Bugey forment une de ces provinces.
En 452, après sa défaite à Chalon, La Bresse et le Bugey souffrent des dévastations commises suite à l’invasion d’Attila et de ses Huns, avant qu’ils ne partent sur l’Italie.
En 456, dans le Bugey, Ambérieu, situé entre Vienne et Genève, les deux capitales des Etats Bourguignons, devient une résidence des rois du premier royaume de Bourgogne.
En 534, les Francs annexent la Burgondie, dont le Bugey, mais son particularisme explique son maintien comme regnum.
En 806, parmi les comtés carolingiens, existe une Savoie plus restreinte située entre le Genevois, le Bugey, la Tarentaise, la Maurienne et le Grésivaudan.
En 853, Ambérieu-en-Bugey, s’appelle Villa Amberiacus, qui vient du gaulois ambo : cours d’eau.
En 915, le Bugey s’appelle Belzinensis pagus, du gaulois bell : un peuple gaulois.
En 953, Hugues d’Arles, roi d’Italie, traite avec le roi Rodolphe II de Bourgogne, il en résulte la création du second royaume de Bourgogne ou royaume d’Arles, par la réunion de deux royaumes – celui de Bourgogne cisjurane (Franche-Comté, Lyonnais, Dauphiné, Savoie, Proven-ce) et celui de Bourgogne transjurane (Suisse méridionale et Bugey), il s’étend depuis les Vosges jusqu’à la mer Méditerranée.....
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Message  Admin 25/1/2007, 18:20

En 1032, Des principautés se forment en Bresse et en Bugey : les sireries de Bâgé, de Thoire, de Villars, de Coligny, de Montluel, de Miribel et de Châtillon. La sirerie de Bâgé est l’une des plus grandes et comprend, du nord au midi, tout le pays qui s’étend depuis la Seille au-dessus de Cuisery, jusqu’à la Veyle, et de l’occident à l’orient, depuis la Saône jusqu’au pied du Revermont ; la capitale est Bâgé, située à une lieue de la Saône, à la hauteur de Mâcon. La sirerie de Villars, au temps de sa plus grande puissance, à pour confins, à l’orient, la rivière d’Ain, de-puis Tossiat jusqu’à la plaine de la Valbonne ; au nord, la sirerie de Bâgé ; les sireries de Montluel et Miribel au midi ; les villes et places principales qui en dépendent sont : Villars, Loyes, Châtillon-La- Palud, Villette-de-Richemont, Varambon, Saint-Martin-du-Mont, Tossiat, Certines, Lent, Longchamp, Saint-Paul-de-Varax, Baneins, Francheleins ; la Dombes et le Franc Lyonnais en font partie ; la capitale est Vil-lars, puis sera Trévoux. La sirerie de Thoire est possessionnée en Haut Bugey jusqu’au Mont-Jura, la capitale est Montréal. La sirerie de Co-ligny possède dans le comté de Bourgogne Orgelet, Arinthod, An-delot, Gigny ; dans le duché de Bourgogne Cuiseau, Savigny et l’abbaye du Miroir ; dans la Bresse Coligny, Beaupont, Marboz, Saint-Etienne-du-Bois, Pirajoux, Bény, Cormoz, Montjou-vent, Treffort, Jasseron et Pont-d’Ain ; dans le Bugey, Poncin, Ambronay, Saint-Rambert, Saint-Sorlin-du-Cuchet, Rougemont, Port, Brion et Matafelon ; la capitale est Coligny. La sirerie de Montluel comporte la Valbonne ; ce petit état est borné du côté de l’orient et du midi par le Rhône, qui le sépare du Dauphiné ; du côté de l’occident par la sirerie de Miribel et les terres du sire de Villars ; du côté nord, par les mêmes terres de Villars ; elle a neuf à dix lieues de circonférence ; Montluel en est la capitale ; elle comporte les villes et villages de Saint-Christophe, Pérouges, Sathonay, Montanay, Meximieux, Rillieu, Saint-Jean-de- Niost, Saint-Maurice-de-Gourdans, les Echets et tout ce qui est dans l’intérieur de ce territoi-re. L a sirerie de Châtillon, la moins considérable, a les deux plus fortes places de la Bresse : Châtillon et Montrevel ; elle comprend que les en-virons de ces deux places fortes et quelques villages tels que Malafretas, Cuet, Saint-Didier-d’Aussiat, Saint-Martin- le-Châ-tel.
En 1033, Proclamation à Payerne de l’empereur Conrad II comme roi de Bourgogne, comprenant la Bourgogne cisjurane (Franche-Comté, Lyonnais, Dauphiné, Savoie, Provence) et la Bourgogne transjurane (Suisse méridionale et Bugey), alors qu’une terrible famine ravage la Bourgogne.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:20

En 1038, couronnement de l’empereur Conrad dans l’église de Saint-Maurice de Vienne. Le démembrement du royaume de Bourgogne et de Provence date de son règne, le Bugey tombe en la possession de divers seigneurs, transformés en petits souverains. Les comtes de Provence, de Forcalquier, de Valentinois, d’Albon, de Genevois, de Maurienne se rendent maîtres de leurs provinces ; les évêques et les abbés des vil-les et des territoires où ils résident les principaux seigneurs de Bresse et du Bugey se constituent en états indépendants, cessent de porter le titre de comte au profit de celui de guerrier ou chevalier : miles. Ce démembrement place la Bresse et le Bugey sous la domination des sires de Bâgé, de Villars, de Thoire et de Coligny…
Parmi ces seigneurs laïques ou ecclésiastiques, on trouve :
- Les sires de Coligny, qui possèderont les châteaux de Coligny en Bresse, de Varey, de Saint-Sorlin-de-Cuchet, la tour du Mont-Vert, entre Vaux et Lagnieu, de SaintGermain-d’Ambérieu, de Mont-Saint-Denis…
- Les seigneurs indépendants de Briord, qui possèderont le château de la Serra près de Seillonas et celui de l’Octave, près de Ville-bois.
- Les abbés de Saint-Rambert, qui posséderont le château de Cornillon, qui s’élèvera entre l’abbaye et la ville ; les paroisses de Te-nay, Argis, Arrandaz, Le Vachat, Langes, Montferrand, Torcieu, Montgriffon… en dépenseront.
- Les seigneurs de Sothonod en Valromey, qui auront le château de Seyssel.
- Les seigneurs de Luyrieu, les châteaux du Valromey, de Colier, de Lacoux, de Montverran.
- La seigneurie de Virieu-le -Grand et le mandement de Rossillon, en Bugey, seront les premières possessions du comte de Mau-rienne.
- Les seigneurs de Groslée.
- L’évêque de Belley, prince du Saint Empire.
- L’abbé d’Ambronay aura un pouvoir temporel indépendant, la seigneurie de Loyettes lui appartiendra.
- …
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Message  Admin 25/1/2007, 18:21

En 1085, l’empereur d’Occident, Henri IV, confirme son neveu le comte de Savoie Humbert II dans la possession du Bugey, il l’investit du marquisat d’Ivrée et lui reconnaît la possession du vieux Chablais ( entre Martigny et Vevey ).
En 1096, la rivière Albarine, un affluent de l’Ain, est appelée .Albarona, du latin alba : blanche.
Au XIIè siècle, châteaux possédés par la Maison de Savoie avant 1200, par ordre chronologique présumé de construction : dans le Bugey, Seyssel, Virieu, Lompnès, Rossillon, Saint-Rambert, (château de Cornillon) et Châteauneuf-en-Valromey (inféodé rapidement aux sires de Beaujeu).
En 1100, le comte Bérold de Saxe entre dans le Bugey, il est reçu à Seyssel par le seigneur du lieu.
En 1115, La Savoie est une mosaïque de seigneuries autonomes, souvent très peu étendues, les plus importantes étant, du côté bourguignon, la Bresse, le Bugey, le pays de Vaud, le Chablais, le Faucigny, le Genevois, la Savoie propre, la Tarentaise ; et du côté italien le val d’Aoste, le Piémont, les pays de Verceil et de Montferrat. Amédée III de Savoie n’est, parmi ses nombreux voisins, qu’un seigneur bien possessionné, qui détient au nord le Chablais, comté s’étendant sur la rive méridionale du lac Léman, au centre le comté de Maurienne et, voisin de celui-ci sur le versant italien, le Val de Suse. Le comte développe de grandes forteresses : Pierre-Châtel contrôle la grande route du Bugey vers le Piémont au point de franchissement du Rhône entre Belley et Yenne.
En 1118, le bourg de Chosson et le château de Mont-Saint-Denis dépendent de la Maison de Coligny, et avec les bourgs d’Ambutrix, de Vaux, de Lagnieu, de Saint-Sorlin-du-Cuchet, de Clézieu et de Villebois forment la Marche de Coligny.
En 1125, le bourg de Lagnieu, s’appelle Lainiacus, qui vient du nom d’un homme gallo-romain Latinus.
En 1137, le bourg de Saint Rambert-en-Bugey, est appelé, Sanctus Ranegbertus, qui provient de saint Rambert, qui était un noble franc.
En 1153, le bourg de Torcieu s’appelle Villa Torciacus., qui provient du gaulois torta qui signifie marécage.
En 1155, le bourg de Leyment s’appelle Lemenium, qui provient du gaulois limo, qui signifie l’orme ; Pérouges, Peroges qui vient de la cité italienne de Pérouses, Varey (St Jean le Vieux), Vareyo, issu du gaulois ‘war’ : eau.
En 1169, l’Abergement de Varey se nomme Albergamentum Sancti Iohannis, du burgonde hari-bergon signifiant armée, protéger ; l’Ain (affluent du Rhône), Hinnis : ? ; le Luisandre (mont du Bugey), Luisandrias, du celte ou du gaulois ? Merland (Ambronay), Marnanto, du gaulois margila: terre calcaire.
En 1171, Humbert II, seigneur de la Marche de Coligny, possédant le château de Mont-Saint-Denis, part pour la Terre Sainte avec le contingent du duc Robert de Bourgogne.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:21

En 1180, Humbert de Thoire venge Humbert II de Coligny et peut se marier avec Alix de Coligny, pour le remercier le sire de Coligny lui offre les terres de Cerdon. Le bourg d’Ambutrix, se dénomme Crux de Embutri, nom qui vient du gaulois ambo : cours d’eau.
En 1189, les possessions domaniales dans le Bugey du jeune comte Thomas I de Savoie, à la mort de son père Humbert III, sont : Rossillon, Lompnès, Virieu-le-Grand qui sont déjà acquis, Seyssel aussi très vraisemblablement; le Valromey. (inféodé aux Beaujeu par le comte de Sa-voie).
En 1191, dans le Bugey, une bulle du pape Célestin III confirme les possessions des relignieux de Saint-Rambert sur les églises Saint-Mauri-ce-d’Argis ; de Faramans, où les religieux de Saint-Sulpice ont également des possessions ; de Saint-Maurice-de-Rémens, de Rignieu-le-Dé-sert et sur la chapelle Saint-Blaise de Loyes . Le bourg d’Ambutrix, se nomme Ambutriaco, issu du gaulois ambo, signifiant eau.
En 1193, la cité d’Ambronay est appelée Ambroniacus, qui vient du nom d’un homme romain : Ambronius.
En 1198, Le Bugey est le premier secteur d’expansion du comte Thomas I de Savoie. Partant de son château bugiste de Rossillon et jouant des rapports de dépendance du prieuré de Yenne par rapport à l’abbaye de Saint-Rambert-de-Joux (Saint-Rambert-en-Bugey ), le comte ob-tient, le 30 novembre, la concession du château de Cornillon qui domine Saint Rambert, avec entre autres droits celui d’installer un châtelain, à la condition formelle, que le château , ne sera jamais aliéné et détaché du comté de Savoie. L’abbé, Rainier, lui cède la haute justice ; les hommages et les fidélités de ses nobles feudataires, à l’exception d’Aymon de Langes ; une partie de ses droits utiles et de tous ses droits ho-norifiques ; des terres ; divers revenus ; mais en échange il doit être défendu et garder ses droits sur le bourg avec un prévôt, ou métral, pour les appliquer. L’abbé s’engage à contribuer, avec ses gens, à la restauration et à la défense du château de Cornillon ; il ne retient que des ba-nalités et redevances dans la ville de Saint Rambert en Bugey : le four, les moulins, ainsi que toutes les langues et les filets des bestiaux abat-tus par les bouchers. Le comte de Savoie, se constitue homme lige le l’abbé ; les évêques de Maurienne et de Grenoble, ainsi que plusieurs seigneurs, se déclarent garants du comte et jurent sur les livres saints l’observation de ce traité solennellement fait en l’église de Chambéry. Même si le débouché de la vallée de l’Albarine n’est pas pour autant sous son contrôle, Thomas I annonce l’intérêt de sa Maison pour la rou-te de la Bresse et sa volonté de manifester sa présence à Chambéry où le traité est exceptionnellement conclu. Dans l’accord passé entre le comte et l’abbé figurent dix huit témoins qui, dans leur grande majorité, font parti du Conseil entourant le comte.
En 1199, le bourg de Saint-Denis-en-Bugey, est nommé A Ponte Chauczone, ce qui signifie, pont sur chaussée romaine, ou butte de terre ?
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Message  Admin 25/1/2007, 18:22

Au XIIIè siècle, héritiers de droits épars antérieurs, les territoires du comte de Savoie sont encore mal reliés entre eux. Le Chablais occiden-tal, à l’ouest d’Evian et d’Allinges-Neuf, ne comporte que quelques positions précaires et isolées du côté de Genève et est sans contact avec le Bugey. Le Bugey reste inachevé à l’est : en Michaille le ralliement des Arloz et des Châtillon demeure hypothétique ; la terre de Ballon entre Valserine et Crédoz ( ou Sorgia ) est fermée à toute avance savoyarde ; en Pays de Gex l’orientation d’une seigneurie qui a des liens avec le comte de Savoie mais aussi avec ses adversaires, comme le comte de Genève, n’est pas encore assurée. A l’ouest du Bugey la situa-tion est meilleure, car les Savoie sont en train de réussir le tour de force de s’entendre avec des seigneurs en mauvais rapports de voisinage entre eux : les La Tour de Pin qui ont la seigneurie de Coligny s’étendant de château de ce nom jusqu’au Rhône ; les Beaujeu qui possèdent en Empire le Beaujolais à part d’Empire, étendu de Thoissey jusque vers Trévoux, sans compter sur le Valromey et autres possessions bugis-tes qui ont été inféodés depuis Amédée III ; les Bâgé que manœuvre très longuement Philippe de Savoie. En Viennois que Philippe de Savoie travaille également à renforcer, les Humbertiens peuvent compter sur les Bocsozel et les Bressieux dont les possessions se situent dans la ré-gion de La-Côte-Saint-André, mais les Clermont ne peuvent-ils pas être tentés de louvoyer entre Savoie et Dauphiné et d’entraîner sur cette voie leurs vassaux, tels les Paladru ? Et la liaison entre le Viennois et la Novalaise reste à réaliser.
Une vague de fortifications urbaines est mise en place à Aoste, Moudon, Saint Rambert, dans le Bugey, Ugine, Chambéry, Montmélian et Bourg, dans la Bresse qui en sont les premières bénéficiaires au temps de Thomas I de Savoie. En Savoie, le comte Amédée V développe de grandes forteresses à Montmélian, Chambéry, le Bourget, Pont-d’Ain, Jasseron, Saint-Trivier-en-Bresse et multiplie les bâties aux frontières telles que les Marches vers Montmélian, la Bâtie d’Albanais vers Aix, Luysandre et Gironville au nord de Saint-Germain-d’Ambérieu, dans le Bugey, Peladu au-dessus de Suse.
En 1200, Béatrix de Coligny porte en dot la seigneurie de Lagnieu de la châtellenie de Saint-Sorlin-du-Cuchet, à Albert, sire de La Tour du Pin, par son mariage.A cette époque, les populations livrées à la plus affreuse perturbation, se réfugient sous les châteaux escarpés, se rappro-chant, autant que possible, de leurs murs protecteurs, en sorte qu’elles s’établissent sur les pentes raides du château de Saint-Germain-d’Am-bérieu, dans le Bugey. Le Bugey, avait reçu des Romains, le bienfait du droit italique, qui affranchissait la propriété foncière de tout impôt et de toute sujétion. Cette terre continue à être, sous le régime féodal, un pays de francs-alleux ; entre les possesseurs de fiefs et les mainmorta-bles, la classe moyenne et nombreuse des artisans, gens de tous états, hommes libres ou simplement justiciables du seigneur. On les appelle les bourgeois ou manants (synonyme d’habitants ). Ils sont tenus aux charges imposées par les nécessités, telles la garde ou la réparation des fortifications. A cette société, sont mêlées des familles juives, race maudite, mais indispensable au négoce. Ces familles vivent humblement, retirées dans un quartier à part, exposées aux injures, aux avarices, aux services… Les trois abbés du Bugey voient leur puissance séculière décroître, s’effacer et disparaître sous les coups de l’ambition guerroyante des seigneurs laïques.
En 1203, Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson deviennent fiefs de la Maison de La Tour du Pin, en passant sous la coupe d’Albert de La Tour du Pin, époux de Béatrice de Coligny. Les prieurés dépendants de l’abbaye bénédictine d’Ambronay sont ceux de Saint Sorlin du Cu-chet, d’Innimont, de Mo-nestreul près de Poncin, d’Anglefort (qui aura deux prieurs de la famille Drujon), de Belmont (qui aura deux cha-noines de la famille bugiste de Tricaut). Lagnieu qui est dépendant d’Ambronay sera uni au chapitre de Lagnieu par un seigneur de Mont-ferrand, sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Jujurieux aura pour prieur Oddon ; Leyment, dont les possessions seront, en grande partie, données par l’abbé d’Ambronay, au chevalier d’Arloz, en rémunéra-tion de services rendus à l’abbaye, l’église deviendra paroissiale et le fief de la Servette sera constitué.
En 1207, Thomas I , comte de Savoie, grâce à la tutelle du marquis de Montferrat qui le ramène dans l’alliance gibeline, achète Chieri et re-çoit la charge théorique de vicaire du Saint Empire et bénéficie d’une expansion tous azimuts dans le Bugey (vallée de l’Albarine), dans le pays de Vaud (avec Romont et Moudon) enfin en Piémont qu’il libère de la menace lombarde et où il acquiert Carignan, Pignerol, Monca-lieri, Vigone, Albenga, Savone, jusqu’aux portes de Saluces et de Gênes. Début du premier conflit delphino-savoyard.
En 1212, Albert de La Tour du Pin donne, pour le salut de son âme à Dieu, à la Bienheureuse Marie et à la chartreuse de Portes en Bugey, Jo-mard de Saint-Sorlin-du-Cuchet, son homme, avec ses héritiers et tout ce qu’il possède. Le serf ou le mainmortable, continuateur de l’esclave pour les Romains, toujours attaché au sol pour le cultiver, avait subi, par les institutions féodales, une modification : le serf n’est plus, comme sous les Burgondes, l’accessoire du fief ou du sous-fief, il est une chose immobilière et féodale. Les communautés religieuses, dont les privilèges sont fort étendus, peuvent avoir des mainmortables sans avoir de fief et de justice seigneuriale. L’Ain (affluent du Rhône), est nommé Enz ; la paroisse de Leyment : Leimenz, provenant du gaulois limo : l’orme.
En 1225, la paroisse de Vaux-en-Bugey est appelée Vauz : du latin vallis : vallée.
En 1226, l’archevêque de Lyon, Renaud du Forez, fait un legs à la léproserie de Chosson, au pied de Mont-Saint-Denis, où se trouve un pont de bois sur la rivière Albarine et où les Coligny avaient construit une tour pour contrôler ce passage, cette construction avait attiré un noyau de po-pulation qui est à l’origine de cette paroisse du Bas-Bugey. Mont-Saint-Denis et le bourg de taille modeste de Chosson sont savoyards et dépen-dent du mandement de Saint-Germain-d’Ambérieu.
En 1227, la paroisse de Douvres est appelée Villa de Dolvres : du gaulois dubro signifiant eau.
En 1228, dans le mandement de Saint-Germain-d’Ambérieu, dont fait partie la paroisse de Saint-Denis-le Chosson, le sous-fief de Douvres devient possession de la famille d’Oncieu, seigneur de Monternoz, en Dombes par le mariage de l’héritière du sous-fief.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:23

En 1233, mariage de Pierre de Savoie, sixième fils du comte Thomas I, avec Agnès de Faucigny, fille d’Aymon II et de Béatrice de Bourgo-gne-Ivrée qui lui apporte en dot le Faucigny, organisation par Pierre de Savoie de son apanage de Bugey et réception de l’hommage du sire de Gex.
En 1240, en janvier, début d’une grande sécheresse ; fin septembre, retour des pluies.
En 1269, fin du premier conflit delphino-savoyard : en janvier, un traité est signé entre le Dauphiné et la Maison de Savoie au sujet de la succession du Faucigny, suite à la mort en 1268 du comte Pierre II de Savoie et de sa femme Agnès de Faucigny.
En 1364, après les juges itinérants adoptés par Amédée IV, le comte Pierre II de Savoie définit des circonscriptions précises : les judicatures, elles apparaissent dans les documents en Savoie, Bugey, Novalaise et Chablais.
En 1277, une charte de franchises est accordée au bourg d’ Ambérieu, dans le mandement de Saint-Germain-d’Ambérieu, dont dépend la pa-roisse de Saint-Denis-le-Chosson, par le dauphin Humbert I de La Tour du Pin. Les franchises s’étendent au sud-est jusqu’au Gardon et cou-vrent sur sa rive droite le village de Vareilles ; Vareilles étant situé, en dehors de la ville d’Ambérieu, ses habitants n’ont pas le titre de bour-geois.
En 1279, Girard de Langes est le premier bailli institué en Bugey.
En 1282, Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson deviennent dauphinois : Anne, sœur du dauphin du Viennois Jean I, épouse Humbert de la Tour du Pin. Deuxième conflit delphino-savoyard : l’annexion de la baronnie de La Tour du Pin par les Dauphins leur permet de couper les relations entre la Bresse et la Savoie, deux domaines comtaux. Ceci conduit à la guerre. La coalition anti-savoyarde (Viennois et Gene-vois) dispose du port d’Hermance, position avancée du Faucigny à une douzaine de kilomètres de Genève. Dans le Dauphiné, où les sei-gneurs jouissent de privilèges étendus, pour l’hommage lige du feudataire à son suzerain, le vassal rend hommage debout et reçoit l’accolade et l’épée. Les vassaux du dauphin dans le Bas-Bugey participent à ce privilège.
En 1286, fin du deuxième conflit delphino-savoyard par le traité de Paris.
En 1288, le comte Amédée V de Savoie accorde une charte de franchises à la ville de Cusy. Il achète Pont-de-Beauvoisin, en Dauphiné, et donne une charte de franchises aux habitants de Saint-Rambert,dans le Bugey, semblable à celle de Bourg et de Bâgé, en Bresse : dans le Bas -Bugey, les jeunes gens qui ont atteint l’âge de la puberté, prêtent serment de conserver et de défendre les libertés publiques. Les bourgeois, à l’exception des ecclésiastiques, contribuent proportionnellement aux charges communales. Ils ont le droit de ceindre leur ville de murailles fortifiées ; ils élisent quatre notables qualifiés de consuls, pour imposer une contribution et la répartir équitable-ment, selon les facultés pécu-niaires de chacun. Ils ne doivent aux seigneurs ni corvées, ni munitions pour son château, n’étant point obligés de concourir à la réparation de ses remparts et de ses fossés. La liberté civile est expressément garantie dans les chartes. Les arrestations arbitraires sont abolies, les arresta-tions préventives réduites au quatre cas de félonie, de meurtre, de vol et d’hérésie.
En 1289, le troisième conflit delphino-savoyard commence suite à l’emprisonnement et au rançonnage arbitraire de marchands et habitants dauphinois lorsque ceux-ci se rendent aux foires et marchés de Savoie. Le dauphin assiège la forteresse de Quirieu et la prend pendant que le comte Amédée V de Savoie est en France avec l’empereur et le pape. Rodolphe de Montmayeur, bailli du Bugey, pour le comte de Savoie, forme des intelligences secrètes avec les principaux bourgeois de Lhuis, Péronnet, Foson, Bellon et Casse, afin de se rendre maître de la ville et du château.
En 1293, le 6 juin : fin du troisième conflit delphino-savoyard par le traité de Saint-Jean-de-Moirans. Humbert I de La Tour du Pin propose un échange à son suzerain le comte de Savoie : il lui donne cinq château et trois fiefs qu’il possède en Genevois, et Amédée V lui remet défi-nitivement la baronnie de La Tour et ses dépendances. Parmi celles-ci, Bourgoin et son château, Crémieu, Morestel, Quirieu…
En 1299, début du quatrième conflit delphino-savoyard, avec la reprise de la guerre en Grésivaudan, Viennois et Faucigny.
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En 1300, Le Bugey, la Bresse et le Faucigny sont en proie à une guerre de dévastation, suspendue par l’intervention du comte Charles de Va-lois, fils du roi de France, Philippe le Bel. Muni des pleins pouvoirs, le comte de Valois, prononce que celui des deux princes qui reprendrait les armes, payerait 40 000 livres, pour les dépenses de la croisade, que cette somme serait de part et d’autre déposée dans les mains du pape ; que tout ce qui serait pris dans la guerre serait restitué, que les forts nouvellement construits seraient démolis, et que les prisonniers serait rendu.
En 1302, projet de construction d’une bastide à Luisandre dans le Bas-Bugey, par la Maison de Savoie.
En 1303, à l’automne, renforcement de la garnison de Montmélian et chevauchée contre Avalon, ainsi que celles menées en Viennois, en Val d’Aoste et en Bugey pour défendre en particulier Bard et Ambronay.
En 1304, Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson deviennent savoyards, le 7 mai, un traité de paix est signé entre le dauphin, Humbert I de Viennois, son allié le comte Amédée II de Genève et le comte de Savoie, Amédée V. Il est convenu :
1 - que le domaine utile et direct de la seigneurie de Montluel appartiendrait au dauphin.
2 - que le comte de Savoie rendrait au comte de Genevois, allié du dauphin, le château des Allymes et la tour du Luisande, qu’il lui avait pris.
3 - que le dauphin se départirait de l’hommage sur le Faucigny et de tous les droits qu’il prétendrait sur Meximieux et sur le bourg de Saint - Christophe.
4 - que le comte de Savoie remettrait le château de Monthoux et ceux appartenant au sire de Villars.
5 - que le pape déciderait de l’hommage prétendu sur Villars par l’une et l’autre partie, en faveur de celle qui aurait le meilleur droit.
6 - que le comte de Savoie ferait démolir le fort de la Bâtie, qu’il a construit à Saint-Jean-le-Vieux ; et que par compensation le dauphin lui remettra le château de Saint-Germain-d’Ambérieu et les villages, dont Saint-Denis-le-Chosson, qui en dépendent dans la vallée de l’Albari-ne.
Début de la construction de la bastide de Luisandre dans le Bas Bugey, par les Savoyards. La bastide est avec fossés et palissades, elle aura des machines de guerre : balistes et mangonnaux, les ouvriers logent dans des maisons de bois, des ânes apportent les matériaux qui sont stockés dans un entrepôt.
En 1307, le comte de Savoie Amédée V promulgue la loi salique pour les Etats de Savoie.
En 1310, la judicature de Novalaise, dont le siège était à Saint-Genix-sur-Guiers, est à partir de cette année rattachée à celle du Bugey. Pierre de Murs est procureur de Bugey-Novalaise. Construction d’une bâtie de terre et de bois aux Allymes, en Bugey, par le dauphin de Viennois, pour contrer celle de Luisandre, construite par le comte de Savoie.
En 1311, incendie du château dauphinois de Saint-Germain-d’Ambérieu, par les hommes du châtelain savoyard de Saint-Rambert.
En 1312, les châtelains de Saint Martin le Châtel et Treffort passent vingt jours en armes à Pont d’Ain, pendant que le comte de Savoie Amé-dée V finit la bastide de Luisandre, commencée en 1304. Eux et plusieurs de leurs hommes sont en armes pendant sept jours, sur mandement du comte, alors que celui-ci part assiéger une bastide du dauphin de Viennois.
En 1314, un traité est signé qui confirme les droits du comte de Savoie, Amédée V, sur Ambronay, Saint-Rambert et Luisandre, et ceux du dauphin de Viennois Jean II sur Saint-Germain-d’Ambérieu, Saaint-Denis-le-Chosson et les Allymes. Le château de Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson sont de nouveau dauphinois.
En 1315, Edification du gros œuvre du château des Allymes à Saint-Germain-d’Ambérieu par le dauphin de Viennois. Cette bastide de pierre sera terminée en 1320. Le comte de Savoie décide de transformer la bastide de Luisandre, en château de pier-re. Des ânes sont loués pour le transport des matériaux, on fabrique des sacs de bourrat (chanvre grossier) pour le transport du sable, on taille la pierre, on approvisionne en eau, on construit un four à chaux, on creuse des fossés, on embau-che des maçons spécialisés pour la construction des murs, on embauche des charpentiers…Le 10 décembre, le dauphin de Viennois Jean II remet aux frères Humbert et Guillaume de Vareilles (Ambérieu), la moitié par indivis du bois des Verneaux (Ambutrix) dont ils disposaient de l’autre moitié, plus une vigne située derrière le château delphinal de Saint-Germain-d’Ambérieu, plus cent livres de bons viennois ; il reçoit en échange des bois, terres cultes et incultes, prés, services, tâches et autres droits qu’eux-mêmes et leurs frères avaient dans les bois, prés et terres d’Urtières et dans le terroir des Araines. Le blason de la famille de Vareilles est burelé d’or et d’azur de dix pièces, au lambel de trois pendants de gueules sur le tout.
En 1317, le 10 juin des arbitres réussissent à faire conclure un traité de paix entre le dauphin Jean II et le comte Amédée V de Savoie.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:24

En 1320, fin de la transformation de la bastide en bois de Luisandre, en château de pierre.
En 1321, en août, après que Jean II, dauphin de Viennois, ait pris le château de Miribel, le duc Philippe de Bourgogne, le duc d’Autriche et le comte de Savoie tiennent une assemblée aux environs de Bourg en Bresse, ils décident d’aller assiéger Saint-Germain-d’Ambérieu et le bourg d’Ambérieu appartenant au dauphin. Les « batailles » se mettent en marche à bannières déployées dans la plaine d’Ambronay ; arrivé près de Saint-Germain, chacun se dispose de manière à assurer un investissement aussi complet que possible. Le camp du duc Philippe de Bourgogne, de messire Eudes son fils, avec leurs Bourguignons, du prince de Morée Philippe de Savoie et du seigneur de Beaujeu, est instal-lé du côté de Saint-Rambert ; celui du duc d’Autriche, mari de Catherine de Savoie, fille du comte, avec ses Allemands, de messire Louis de Savoie, baron de Vaud, des gens du comte Guillaume de Genève et du seigneur de Faucigny ( les deux seigneurs de Genève et de Faucigny, mariés à des filles du comte de Savoie, alliés du dauphin, refusent d’être sur le champ de bataille ), du comte d’Auxerre, fils de la fille du comte de Savoie, Eléonore, et de messire Pierre de Savoie, archevêque de Lyon ; vers Ambronay. Edouard de Savoie, fils du comte Amédée V, se loge en haut d’une petite montagne située près du château, avec ses fantassins, sa chevalerie et les gens de la châtellenie de Saint-Ram-bert et de celles de Bresse. Jean Bonivard, ancien châtelain de Tarentaise, participe à la chevauchée. Les troupes sont disposées de manière à ce que le bourg et le château soient entièrement investis. Edouard de Savoie fait dresser ses engins, qui se mettent à pilonner le bourg jour et nuit, mais le dauphin Jean y a mis une très forte garnison, qui se défend avec beau-coup de bravoure et fait de fréquentes sorties. Les troupes savoyardes subissent de lourdes pertes et le siège n’avance pas. Perret d’Apremont, maître d’Evosges, avance l’argent pour les dépenses du bois des machines de guerre et des catapultes installées de-vant la ville d’Ambérieu. Voyant qu’il est impossible d’enlever la place de vive force, les seigneurs alliés conseillent au prince Edouard de Savoie de faire semblant de s’en aller, ainsi, peut-être, les défenseurs quitteraient l’abri de leurs murs pour les poursuivre et il serait possible de les atteindre. Dans toute l’armée, on fait crier que le départ est décidé, les en-gins d’artillerie sont dirigés sur Lagnieu et tout le monde descend dans la plaine. Quand les gens de la garnison qui tiennent le parti du dau-phin à Saint-Germain voient que les seigneurs et les engins d’artillerie ont déjà passé Mont-Saint-Denis, ils ne pensent pas à une ruse et cou-pent par les sentiers de montagne pour aller mettre Lagnieu en garde. C’est alors, que deux chevaucheurs, qui avaient été laissés à l’affût au-dessus de Saint-Germain pour suivre la suite des opérations, font leur rapport en disant : « Il est temps de revenir, car nous avons vu la garni-son partir et passer la montagne ; ils sont peut-être même déjà à Lagnieu. » Rapidement, les seigneurs alliés tournent bride, laissant leurs ba-gages et chacun reprend la place qu’il occupait précédemment tout autour du bourg et du château. Les gens du dauphin qui avaient chevau-ché jusqu’à Lagnieu, voyant que les ennemis avaient fait demi-tour, s’efforcent de revenir à Saint Germain, mais y arrivent trop tard ; les sei-gneurs alliés font bonne garde et ils sont repoussés sans avoir pu pénétrer dans le bourg. Le lendemain matin, on se prépare pour l’assaut. Les projectiles des engins frappent durement les défenses et le duc Philippe de Bourgogne, messire Eudes son fils, Philippe de Savoie, prince de la Morée et leurs gens, attaquent le bourg d’en haut. En même temps, le duc d’Autriche et ses Allemands, Louis de Savoie, baron de Vaud, les troupes de Genève et du Faucigny, ainsi que l’archevêque de Lyon, Pierre de Savoie, se chargent du bourg du bas, et combattent si effica-cement qu’ils s’en rendent maîtres, mais beaucoup de leurs hommes y sont tués ou blessés. Placé comme il est, le prince Edouard de Savoie empêche les défenseurs du château d’intervenir dans la bataille, mais, quand Edouard voit que les bourgs sont pris, il laisse sur place quel-ques gens d’armes et arbalétriers et va prêter son appui aux seigneurs qui assaillent le bourg d’Ambérieu ; celui-ci qui a été renforcé par les rescapés des bourgs de Saint Germain, ne veut nullement se rendre et la lutte, ardente et cruelle, dure de tierce jusqu’à vêpres, mais, finale-ment les Bourguignons, les Savoyards, les Allemands et tous les autres attaquent si vigoureusement les murs qu’ils les rompent en plu-sieurs endroits ; dès lors une multitude de gens d’armes se répand dans le bourg, qui tombe au pouvoir d’Edouard de Savoie et de ses alliés. Les Bourguignons et les Allemands veulent raser Saint-Germain car beaucoup de leurs gens ont trouvé la mort au cours de l’assaut, mais le prin-ce Edouard de Savoie les convainc de ne rien faire : cette cité est nécessaire à la Savoie et c’est ainsi que la cité ne fut pas détruite. Quant aux femmes qui se sont réfugiées dans l’église, on veille à ce qu’elles ne soient pas molestées et toutes peuvent regagner leur logis avec leurs en-fants. Puis les seigneurs alliés mettent le siège devant le château, mais ne peuvent s’en emparer, malgré la pluie de projectiles que les engins y déversent trois jours durant. Le quatrième jour, voyant que les bourgs d’Ambérieu et de Saint-Germain avaient été pris et que le château était fermement assiégé, le châtelain dauphinois de Saint Germain se rend à Edouard de Sa-voie, qui s’empresse de relever les murailles et d’y mettre une forte garnison. Suite à cela le bourg d’Ambérieu est complètement ruiné, abandonné à son sort, le vieux bourg de Saint-Ger-main-d’Ambérieu (Bourg d’en haut) est délaissé au profit du bourg neuf (Bourg d’en bas) , le château durement éprouvé sera réparé et ren-forcé, et deviendra le siège d’une châtellenie et d’un bailliage savoyard. Le bourg d’Ambérieu, livré au pillage des troupes savoyardes, qui comptaient sur le butin pour se dédommager de leurs peines, fit dire au comte de Savoie : « que le pillage dommagea le Dauphin et ses gens de 200 000 florins et plus ». La prise de Saint-Germain, qui entame la réduction des terres des La Tour du Pin au nord du Rhône, permet le con-rôle de l’axe Chambéry-Belley-Bourg-Mâcon. après la prise de Saint-Germain-d’Ambérieu et de son château, et la prise et la destruction de la ville d’Am-bérieu, par le comte de Savoie Amédée V, les de Vareilles fidèles au dauphin abandonnent leur château et leurs biens sis à Vareilles. Le fief de Verneaux, sis à Ambutrix, est créé, au même moment que la châtellenie de Saint-Denis, par le régent du Dauphiné (le dauphin Guigues étant mineur). Verneaux est inféodé à la famille de Vareilles, en compensation de la perte de son fief de Vareilles, pris par les Savoyards, en même temps que la forteresse de Saint-Germain-d’Ambérieu. Avec la permission du régent du Dauphiné, Humbert de Vareilles y fait édifier une maison forte. Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson sont savoyards suite à la prise du château de Saint-Ger-main-d’Ambérieu.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:24

En 1322, La guerre avec le Dauphiné fait que le comte de Savoie choisit de véritables inspecteurs militaires parmi les seigneurs les plus ex-périmentés : Guillaume de Clermont vérifie le réseau du Bugey occidental fraîchement consolidé avec Saint- Germain-d’Ambérieu. Un con-flit prend jour entre le péager comtal de Saint-Germain-d’Ambérieu et les bourgeois de la cité abbatiale d’Ambronay au sujet des exemptions de péage.
En 1323, en décembre, suite à la prise de Saint-Germain-d’Ambérieu, d’Ambérieu et de Vareilles par le comte de Savoie en 1321 et après d’importants travaux de fortifications effectués dans les mois précédents, un châtelain dauphinois est installé dans le nouveau château de Saint-Denis-de-Chosson. L’emplacement occupé par le château de Saint-Denis présente de nombreuses qualités militaires : c’est une bonne position défensive située sur une hauteur et un excellent point d’observation d’où l’on peut observer toute la plaine de l’Ain. Saint-Denis de-vient une châtellenie dauphinoise de taille réduite constituée avec celles des terres de l’ancienne châtellenie de Saint-Germain-d’Ambérieu qui se trouvent sur la rive gauche de la rivière Albarine : soit les hameaux et villages de Bettant, Chosson, Ambutrix et Vaux.
En 1324, Le comte Edouard de Savoie fait, avec son cadet Aymon de Savoie, une convention portant que ce dernier se départi rait, comme ca-det, de tous ses droits sur le comté de Savoie, moyennent certaines terres, dont la Bresse, qu’on lui remet comme apanage ; mais il est convenu que, si Edouard n’a que des filles, elles ne pourront lui succéder, à l’exclusion d’Aymon et de ses enfants mâles. Il reçoit également le château de Saint-Germain, dans le Bugey, pour en jouir en noblesse et baronnie. Le château de Saint-Germain-d’Ambérieu, proche des combats avec les Dauphinois le long de l’Ain, prend une grande importance et fournit deux cours d’un hectare, assorties d’un bourg défenda-ble autant que logeable. En fin d’année, le comte Edouard décide de barrer le passage au dauphin de Viennois, sur la rive gauche de l’Ain à la hauteur d’Ambronay, depuis cette maison forte il développe un retranchement fossoyé de trois kilomètres en direction du cours d’eau et, près de celui-ci, il établit l’étonnante bâtisse de Gironville : forteresse de bois, fortifié de terre, régu-lière géométrique de plan quadrangulai-re. La « bâtie » fossoyée de Gironville à Ambronay ( Fort-Sarrasin ) est une plate-forme ( « poype » ) entourée par un fossé double inondé est pourvu d’une levée de terre intermédiaire. La motte est occupée par un enceinte quadrangulaire en bois flanquée à chaque angle d’un « chaf-fal » (tour en bois) haute de trois niveaux ; deux tours sont habitables. Un pont-levis s’abaisse devant la porte surmontée d’une « échife » (guérite ). Ces défenses protégent une cuisine, un four, deux autres bâtiments peu élevés et un puits qui est le seul ouvrage en maçonnerie.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:25

En 1325, en Savoie, tous les Juifs ne sont pas usuriers, il y a aussi des merciers et surtout des médecins, certains reçoivent des offices publics, surtout ceux de péagers comme à Saint-Germain-d’Ambérieu. Du 7 au 9 août, depuis quarante ans, les comtes de Savoie, et les dauphins de Viennois luttent pour la possession du Bas-Bugey, le comte Edouard, veut faire une campagne plus importante que les précédentes ; il a donné rendez-vous Bourg, dans la capitale du comté de Bresse à tous ses vassaux et alliés : Robert, comte de Tonnerre, frère du duc de Bourgogne Eudes ; Jean de Chalon, comte d’Auxerre ; Guillaume de Bocsozel et son fils Hugues ; le sire d’Entremont ; Guichard VIII de Beaujeu et vingt six hommes ; le comte de Kilburg ; Aymé de Savoie, frère du comte Edouard ; le comte de Fribourg ; le rejoignent. Le comte de Savoie, partit de Bourg en Bresse avec ses vassaux et alliés, une armée brillante de chevaliers et d’écuyers, un grand nombre de machines de guerre, tant pour battre les murailles que pour lancer des pierres et des traits, pénètre en Bas-Bugey pour se venger d’Hugues de Genève, seigneur de Faucigny, de Varey et d’Anthon, mari de sa sœur, Marie de Savoie, oncle du dauphin Guigues VIII. Les Savoyards viennent assiéger le bourg et le château de Varey, et couvrent la plaine sous Varey de leurs pavillons armoriés : c’est la bataille la plus importante de tout le Moyen-Âge dans la région. Parmi les hommes venus rejoindre le jeune dauphin, il y a : le propriétaire du château, Hugues de Genève, seigneur de Faucigny, d’Anthon et de Varey, oncle du dauphin, mari de Marie de Savoie, sœur du comte de Savoie Edouard ; Aymé de Genève, fils d’Agnès de Savoie et de feu le comte Guillaume de Genève, neveu du comte Edouard de Savoie ; Chabert, Pierre et Lantelme de Granges ; Aymard, fils de Girard de Belle-combe ; Aubert du Terrail ; le sire de Tournon ; Auberjon de Mailles ; Aymon de Briançon, seigneur de Varces ; Alphonse de France, le Grand Chanoine (Il avait été chanoine archidiacre de l’église de Paris, il avait changé le camail contre l’épée et avait été fait chevalier après de beaux faits d’armes, et avait pris le commandement d’une petite armée, sur la frontière de Gascogne, contre les compagnies franches qui infestaient cette province) ; le comte d’Avelin ; le comte de Valentinois ; Albert, baron de Sassenage ; le comte Renaud de Baux, prince d’Orange ; Guil-laume de Joinville, sire de Gex. Bien que considérable, l’armée du dauphin, reste inférieure à celle du comte de Savoie. Sur les confins des bail-liages du Viennois et de Novalaise, les Bocsozel restés fidèles au comte de Savoie et par leur aide lors de la bataille de Varey, peuvent en récom-pense développer un véritable réseau de maisons fortes. Le bourg savoyard, fortifié de Pérouges devient dauphinois à la suite de la défaite savo-yarde de Varey et du traité de Saint-Vallier ainsi que le château savoyard de Mont-Saint-Denis, siège d’une petite châtellenie constituée avec cel-le des terres de l’ancienne châtellenie de Saint-Germain-d’Ambérieu, sur la rive gauche de l’Albarine : soit les hameaux et villages de Bettant, Chosson, Ambutrix et Vaux.
En 1328, Ambérieu, dans le Bas-Bugey, donné en apanage à Aymon de Savoie, reçoit une charte de franchise, ainsi que le bourg castral de Saint-Germain, face au château dauphinois de Mont-Saint-Denis. Le pont de bois sur l’Ain, avec pont-levis du côté ville, à Pont d’Ain, est reconstruit suite à une crue ; un bac à traille est installé pour permettre le passage lors de la destruction du pont par les crues de l’Ain. Le pont sur le Suran, du côté nord vers Bourg, est également reconstruit.
En 1334, le 7 mars, sous la médiation du roi de France et des commissaires du dauphin de Viennois et du comte de Savoie, un traité est si-gné : le comte de Savoie renonce, en faveur du dauphin, à tous ses droits sur les seigneuries de Montluel et de la Valbonne, à la réserve des fiefs de Châtillon en Chautagne, de Girieu, et de l’hommage dû par les seigneurs de la maison du Saix ; il promet de faire démolir le fort de Saint Jean-le-Vieux, et de rendre au dauphin le château de Menthon, et toutes les terres qu’il avait prises à ses alliés. Le dauphin cède de son côté au comte de Savoie : Saint-Germain-d’Ambérieu, la seigneurie des Allymes, les fiefs de Balon, de Grand-Conford, et tout ce qu’il lui avait pris en Bugey. Le sire de Beaujeu réclame la partie de la seigneurie de Villars, qu’on a exigée de lui pour sa rançon après la bataille de Varey ; la décision sur cette demande est renvoyée au pape, alors en possession d’être l’arbitre des princes européens.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:26

En 1335, une trêve entre la Savoie et le Dauphiné étant conclue, le château des Allymes, acquis par le comte de Savoie, perd sa fonction de citadelle militaire. Suite à une rectification de frontière entre le Dauphiné et la Savoie, le Rhône devient la limite naturelle des deux états et Saint-Maurice-de-Gourdans devient savoyard. Construction d’un second moulin , en amont de celui de Vareilles à Saint-Germain-Ambérieu, lequel a été brûlé dans le Carême.
En 1336, . en Bresse et en Bugey, le comte Aymon prend l’initiative du Parlement, au sens d’assemblée judiciaire extraordinaire d’Ambro-nay pour examiner toute cause et recevoir les dépositions secrètes. Pierre de Rogemont, seigneur du Val de Rogemont, de Lantenay, de Cor-lier et de la Vélière, vaillant chevalier, dont les descendants seront seigneurs de Vernaux dans le mandement de Saint-Denis-le-Chosson, de la Tour de Priay et de la baronnie de Chandée en Dombes, rend hommage au sire de Thoire-Villars pour le château de Vélière, qu’il a cons-truit sur le territoire d’Izenave. Son écu est de gueules au lion d’or, armé, lampassé et vilené d’azur avec la devise ‘’A moi’’. Saint-Denis-en-Bugey est dénommé Sancto Dionisio de Chauxzone.
En 1338, un nouveau traité est conclu entre la Savoie et le Dauphiné : le dauphin de Viennois cède au comte de Savoie le mandement de Saint-Germain-d’Ambérieu, des Allymes, de Luisandre, d’Ordonnaz, des Avenières, de l’Ile-de-Ciers, de Dolomieu, d’Arandas et tout ce qu’il a à Ambronay, Saint Rambert-en-Bugey et Rossillon, depuis la rivière Albarine, au dessous de Tenay, jusqu’à Saint-Sorlin-de-Cuchet. Le comte céde de son côté au dauphin le mandement de Saint-Sorlin-de-Cuchet, Lagnieu, Saint-Denis-le-Chosson, Chazey, Lhuis, Saint-André-de-Briord et la bastide de Lonnaz. Ce traité est plutôt un échange qu’une fixation de limites.
En 1341, Le juge de judicature ne peut intervenir sur les terres des seigneurs ayant juridiction, ni dans les matières ou pour les personnes relevant de la justice d’Eglise : le 14 août, devant le rejet de l’une de ses accusations sous prétexte de clergie, Georges de Solier, juge du Bugey et Novalaise, fait découvrir la tête de Jean Chapiro devant témoins qui ne trou-vent nulle tonsure.
En 1343, le 3 janvier, le chevalier Pierre de La Balme est nommé bailli du Bugey et châtelain de Saint-Germain-d’Ambérieu, son prédéces-seur, Jacques de Clermont, avait commencé les préparatifs de la construction du château de Rémens.
En 1344, Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson deviendront français : des commissaires du dauphin Humbert II de Viennois et du fils du roi de France, Jean, duc de Normandie, viennent dans les châtellenies dauphinoises du Bas-Bugey expliquer aux notables et à la population le « transfert » du Dauphiné, et recevoir le serment de fidélité des habitants et surtout calmer les inquiétudes. Guillaume de Savigny, notaire royale de la Cour de France , et Pierre de la Pierre, juge-mage des baronnies de La-Tour-du-Pin, et Valbonne, représentant le dauphin, arri-vent à Chosson dans la châtellenie de Mont-Saint-Denis. Guillaume de Savigny est accrédité par la lettre suivante :
« Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France, à notre aimé et féal clerc, Maître Guillaume de Savigny, salut et dilection.
Comme notre cher et féal cousin, Humbert, Dauphin de Viennois ait député et ordonné certaines personnes de son conseil pour aller ès baronnies, bailliages et châtellenies du Dauphiné et d’autres certaines terres, faire jurer les baillis, les juges, les châtelains, les prélats, barons et nobles qui encore n’ont juré, et encore les communautés et autres personnes du pays, à tenir et garder sans venir en contre, en tant comme à un chacun peut et ne pourra toucher et appartenir tous les accords, pactes et conventions faits entre nous d’une part et notre dit cousin d’autre part, sur la succession de son Dauphiné et d’autres certaines de ses terres fait Philippe notre fils ou pour l’un de ses enfants de Jean, duc de Normandie, notre fils aîné, en cas que notre dit cousin ne passait de ce siècle sans hoirs de son corps, mâles ou femelles, nés par loyal; mariage et à faire jurer lesdits baillis et châtelains qui n’ont juré à Vienne, la forme du serment sur ce ordonné, et contenue en la commission faite par notre dit cousin à ces dites gens. Nous, qui en ce, et en plus grandes choses nous attendons de vous, vous mandons et commettons que vous alliez avec lesdits commissaires , ès parties de La Tour et de Valbonne et ailleurs au mestien en sera, et lesdits ser-ments retenir de par nous et de par nosdits enfants et là où il appartiendra à faire nomination de châtelain, si le faites, et encore toutes au-tres chosesqui à ce appartiennent et appartiendront à faire et ordonner de par nous et de par nosdits enfants, faire et ordonner en prenant toutes voies publiques, instruments desdits serments lesquels vous ferez multiplier et apporter devant vous, et quant aux choses dessus dites et ce qui les pourrait toucher et à tout ce qui en dépend et peut dé-pendre, nous vous don-nons plains pouvoirs et mandement spécial… La présence de témoins vous fait mettre notre scel à ces lettres.
Donné à Sainte Colombe les Viennes, le 22 août 1343.
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Les notables sont réunis dans l’église paroissiale, en présence du clergé et du livre de l’Evangile ; il est fait lecture des lettres des souverains ou de leurs représentants. Pierre de la Pierre doit traduire la sienne en langue vulgaire, car elle est en latin. Il y explique que tous doivent jurer d’ob-server les changements prévus, prélats, barons, nobles, syndics, conseillers, officiers… Guillaume de Savigny donne lecture de sa lettre d’accré-ditation du roi de France, et de la lettre suivante, adressée à tous les notables du Dauphiné :
« Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France, savoir faisons à tous, présents et à venir que par l’accord fait entre nous, pour nous Philippe, notre second fils ou pour l’un des enfants du duc de Normandie, notre fils aîné d’une part, sur la succession du Dauphiné, et notre cher et féal cousin Humbert, Dauphin de Viennois d’autre part, sur la succession de son Dauphiné et d’autres certaines terres siennes, en cas qu’il foudroie de ce siècle sans hoir, mâles ou femelles, descendant de son propre corps par loyal mariage, a été accordé et promis et convenu expressément et encore, accordons, promettons et convenons que ledit Philippe, notre fils ou celui qui, par ledit accord, sera Dau-phin et ses successeurs en Dauphiné, s’appelleront ou seront tenus de se faire appeler Dauphins de Viennois et porteront les armes de Fran-ce et ne légueront et ne pourront léguer à nul temps le nom de Dauphin, ni lesdites armes, et ne sera et ne pourra être uni ni ajouter ledit Dauphiné au royaume de France, fors tant que l’Empire y serait uni, et avons voulu et octroyé encore, voulons et octroyons à faire tenir et garder à toujours et perpétuellement par notredit fils Philippe, ou celui des enfants de notredit fils le duc de Normandie et leurs hoirs et successeurs que ledit Dauphiné aura toutes les libertés, franchises, pactions et convenances, tous us et bonnes coutumes des prélats, barons, châtelains et autres sujets, nobles et non nobles et singulières personnes, églises et tout le clergé, communes, cités, châteaux et villes fran-ches, des fiefs et rières fiefs dudit Dauphiné et des autres dessus dites. Et que iceux privilèges, franchises, pactions, convenances et libertés leur seront confirmés et ratifiés par celui de nosdits enfants, comme dit est, qui sera Dauphin, sans les rappeler ou enfreindre aux temps à venir, par aucune manière que ce soit. Item, avons octroyé et par la teneur de ces lettres, octroyons et voulons que tous les habitants et sujets du Dauphiné et des autres terres de notre-dit cousin, hommes et femmes, puissent sûrement venir et demeurer en notre royaume et retourner audit Dauphiné et ès autres terres dudit Dauphiné, féodales et voulons et commandons que par tous nos officiers et sujets, ils soient accueil-lis et traités gracieusement et bénignement, tout aussi comme s’ils étaient nés et demeuraient en notre royaume et qu’ils puissent marchan-der et mener leurs marchandises par tous lieux dudit royaume et icelles traite hors, sans empêche-ment en payant les péages et autres de-voirs accoutumés et ordonnés. Item, avons voulu et voulons que nul habitant et sujet dudit Dauphiné et terres et fiefs et rières d’icelles ne puissent être traités en cause, ni appelées pardevant aucun juge séculier de notre royaume, pour quelconque méfait qui aurait été fait hors dudit royaume, si ce n’est en cas de félonie.
Avec ce, avons promis et promettons, pour nous et nos successeurs, rois de France, audit Dauphiné et à ses hoirs et successeurs de lui garder, aider, conserver et défendre, lui et ses hoirs, en son Dauphiné et comtés, baronnies, dignités, terres, fiefs, rières fiefs d’icelles et tou-te autres choses, chaque fois que par lui ou ses hoirs nous en seront requis perpétuellement à toujours. Et cette promesse l’avons faite faire et jurer en votre présence par notre très cher fils Philippe le duc de Normandie et notre très cher frère et nous promettons de faire en sorte que notre très cher et féal le duc de Bourgogne et notre très cher neveu Philippe de Bourgogne son fils, comte de Boulogne, feront semblable promesse.
Nous avons aussi voulu et octroyé et octroyons à notre dit cousin que, marqué quelle qu’elle soit du scel de Montpellier ou d’autres foires ou statuts de notre royaume pour quelconque cause que ce soit ne puisse donner contre ledit Dauphin ni entre ses hoirs et successeurs, ni entre les nommés dujets dudit Dauphiné et terres dessus dites, jusqu’à et temps que le Dauphin ou ses lieutenants ou juges compétemps dûment acquis, seraient en défaut de faire raison et justice.
Et que de la requête faite et de la réponse de celui qui en serait requis, et il apparut par instrument public ou par témoins dignes de foi. Lesquelles promesses accordons et octroyons à chacun d’iceux. Nous promettons en bonne foi pour nous et nos successeurs, rois de France et pour nosdits enfants, de tenir et de faire tenir, de garder et accomplir et à œuvrer et procurer à bon effet que nosdits successeurs rois de France et celui ou ceux de nosdits enfants qui viendront à ladite succession du Dauphiné parmi les convenances dessus dites, attendront et garderont et feront tenir et garder serment, comme ils sont dessus contenus. Et pour que ce soit ferme chose établie à toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces lettres.
A Sainte Colombe les Vienne, 1343, au mois d’août. »
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Message  Admin 25/1/2007, 18:27

Des cérémonies similaires se déroulent dans tout le Dauphiné et dans les châtellenies dauphinoises du Bas Bugey : celles de Chazey-sur-Ain, Saint-Sorlin-du-Cuchet (Saint-Saturnin), Saint-André-de- Briord, Lhuis, Loyettes et Groslée. Bettant, hameau de Chosson, dans la châtellenie de Mont-Saaint-Denis se dénomme Betans.
En 1346, il sévit, en Savoie une terrible famine causée par des pluies torrentielles : il faut abattre le bétail et le prix des denrées augmente considérablement. Des incursions armées, dans le Grésivaudan et la Savoie, sont faites par les Savoyards et des Dauphinois. Les sujets du comte de Savoie entrent dans les terres du dauphin pour les ravager, mais le bailli de La Tour du Pin et les châtelains de Saint-Sorlin-du-Cu-chet, de Lhuis et de Saint-Denis-le-Chosson, ayant repoussé avec vigueur ces bandes armées, entrent chez leurs voisins et se livrent à des actes de représailles. Les hostilités deviennent bientôt générales. Les princes, entraînés par leurs sujets, se disposent à lever des troupes et à continuer cette guerre, lorsque le comte de Genevois, le baron de Vaud, Louis de Savoie : tuteurs du jeune comte de Savoie, disposent l’ar-chevêque de Lyon, Louis de Villars, lieutenant général du Dauphiné, à un accommodement. Dans le Bugey, des conférences sont ouvertes à Saint-Germain- d’Ambérieu, Ambronay, et Douvres ; elles se poursuivent au château de Rémens, là où sont réglés les affaires du Bas-Bugey et les autres différents cessent dans le Grésivaudan, théâtre des premiers troubles. Le 24 juin, Jean de Croso de Montmélian est nommé châte-lain de Saint-Germain-d’Ambérieu, il occupe également la fonction de péager.
En 1348, au château de Rémens sous Saint-Germaind’AAmbérieu, les murs ne sont pas élevés en même temps : cette année sont construit les deux pans du côté de Châtillon et de Cormoz, jusqu’aux ‘’pansières’’ et ‘’l’eschiffe’’ faites à l’angle du côté de l’église de Rémens… Et ainsi les deux pans du mur sont achevés jusqu’à l’eschiffe qui est faite du côté de Saint-Denis et de Chosson, excepté neuf merlons qui seront faits dans le dit pan près de la dite eschiffe du côté de Cormoz. La peste ravageant le mandement de Saint-Sorlin-du-Cuchet, et la châtellenie de Mont-Saint-Denis, les Juifs sont accusés d’avoir empoisonné les puits et les fontaines, des massacres ont lieu dans tout le mandement, et principalement à Lagnieu, où les Juifs occupent une rue de la ville basse.
En 1349, en Dauphiné, les cinq châtellenies ou mandements de la Terre d’Outre-Rhône sont : Mont-Saint-Denis, Chazey-sur- Ain, Saint-Sorlin-du-Cuchet, Saint-André-de-Briord et Lhuis. A ces mandements dauphinois de la Terre d’Outre-Rhône, il faut ajouter la paroisse et les terres de Loyettes qui sont possession de l’abbaye bénédictine d’Ambronnay et la paroisse et les terres de Groslée qui sont tenues en franc-alleux par la famille de Groslée. La châtellenie de Mont-Saint-Denis est une châtellenie de taille réduite avec les hameaux et villages de Bet-tant, Chosson, Ambutrix et Vaux. Celle de Chazey, qui s’étend sur les deux rives de l’Ain, comprend les villages de Port-de-Chazey, Char-noz, L’Hôpital, Sainte Julie, Le Trolliet et Blyes ; deux fiefs avec maisons fortes relèvent de la châtellenie de Chazey : ceux de Rignieu-le-Désert et de Sainte-Julie. La châtellenie de Saint-Sorlin-du-Cuchet comprend les villages de Soudon, Souclin, Cheissieux, Saint Sorlin, La-gnieu, Villebois, Sault, Brénaz et Fay ; les possessions ecclésiastiques tiennent une place importante à l’intérieur de cette châtellenie ou sur ses limites, il y a à Lagnieu un prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye d’Ambronnay, une autre à Villebois qui relève du monastère Saint-Pierre de Lyon et un troisième situé dans le bourg de Saint Sorlin, fondé au Xè siècle puis rattaché à l’abbaye bénédictine d’Ambronnay ; mais la seigneurie ecclésiastique la plus importante, tant pour son rayonnement spirituel que pour ses possessions territoriales, placée sous la garde du châtelain de Saint-Sorlin est sans conteste la Chartreuse de Portes, fondée en 1115 par deux moines d’Ambronay ; mais ce monastè-re est également à la tête d’une importante seigneurie foncière gérée avec rigueur par des religieux très soucieux de faire respecter le moindre de leurs droits, d’où de nombreux conflits avec les habitants des lieux concernés pour des questions d’usages, de pâturage, … Dans lesquels le châtelain de Saint-Sorlin doit jouer de médiateur voire d’arbitre ; à l’intérieur du mandement de Saint-Sorlin les possessions des chartreux concerne les villages de Soudon, Souclin, Cheissieux, Saint-Sorlin, Lagnieu, Villebois et Fay ; de plus la châtellenie de Saint-Sorlin est celui qui a le plus important po-tentiel militaire du Bugey dauphinois : dont les fiefs avec maisons fortes de La Fontaine dans la paroisse de Saint-Sorlin ; Cheissieux, dont les seigneurs furent à plusieurs reprises officiers delphinaux ; Ruffieu, tenu par la famille de La Fontaine à partir de 1300 environ ; Brénaz, disparu à la fin du XIIIè siècle ; Boys ou Bouis, tenu par la famille de ce nom dans la paroisse de Villebois ; Quinson, dans la paroisse de Villebois, apparu en 1330. Le mandement de Saint-Sorlin-du-Cuchet est l’un des principaux de l’ex-Terre de Coligny, tant par son étendue que par son potentiel économique et militaire. Il s’étend de la rivière d’Ain jusqu’à la paroisse de Villebois, où se trouve une grande borne en pierre dite Pierre-de-Coligny qui marque la limite des domaines de la maison de Coligny, et du Rhône jusqu’à la Terre de Vaux. Sur le territoire de la châtellenie de Saint-Sorlin-du-Cuchet, il est possible de traverser le Rhône en deux endroits par bacs au port de Lagnieu qui se situe au sud de la ville et où passe la route reliant Lagnieu à La Balme et de là à Crémieu ou par le pont d’Ulino, situé dans le village de Sault, qui permet de relier Saint Sorlin-du-Cuchet à Quirieu. Ce secteur des environs de Lagnieu est donc un lieu de passage très fréquenté d’autant que d’importantes voies commerciales passent à cet endroit, notamment la route reliant Lyon à Genève, d’où des retom-bées économiques qui expliquent la prospérité de la ville de Lagnieu et du bourg de Saint-Sorlin-du-Cuchet. La châtellenie de Saint-André-de-Briord comprend Briord, Bénonces, Onglas, Vérizieu… La châtellenie de Lhuis possède Lhuis, Rix, Saint-Martin, Le Poulet, Milieu, La Roche, Vercra, Cerin… La Terre de Loyettes, s’étend entre le Rhône et la rivière d’Ain depuis Loyettes au sud jusqu’au fief de Saint-Vulbas au nord, elle est possession de l’abbaye bénédictine d’Ambronnay ; outre un prieuré il y a à Loyettes un château-fort et un port sur le Rhône, le fief de Saint-Vulbas et à Marcillieux un prieuré. A ces châtellenie qui appartiennent au domaine delphinal il faut aussi ajouter les seigneu-ries tenues par les grands vassaux bugistes du dauphin telles Saint-Maurice-de-Rémens, la région de Valbonne, La Servette ou Varey.
Au château de Rémens sous Saint-Germain-d’Ambérieu, les glacis sont faits dans trois pans du château, à savoir du côté anté-rieur, du côté de Saint-Germain et du côté de Saint-Maurice et de Saint-Denis, y compris deux toises et demi de long faites dans le pan inférieur du côté de l’eau de Samares et le dit glacis contient trois toises et trois pieds et demi en hauteur y compris les fondations et les créneaux.
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En 1353, Les troupes du dauphin, conduites par Hugues de Genève, attaquent les bourgs de Saint-Germain-d’Ambérieu, Douvres et Ambro-nay, elles saccagent les châteaux des Allymes, de Montgriffon et de Château-Gaillard.Le 13 février, le damoiseau Jean de Montferrand est nommé châtelain de Rémens sous Saint-Germain-d’Ambérieu, il remplace Pierre de Rossillon. Brédevent, hameau d’Ambérieu, se nomme Bredevan, du latin breda : buisson, épines.
En 1355, Mont-Saint-Denis et le bourg de Chosson redeviennent savoyards, suite au traité de Paris, du 5 janvier, le territoire de la châtellenie de Saint-Denis-de-Chosson est rattaché à la châtellenie de Saint-Germain-d’Ambérieu, Jean de Croso en est nommé châtelain par le comte de Savoie. Le château de Rémens et son territoire sont détachés de la châtellenie de Saint-Germain-d’Ammbérieu pour en former une nouvelle, que le comte de Savoie reçoit du roi de France par échange.
En 1358, le 29 juillet, Girard d’Estrée, docteur ès loi, juge des appellations de Savoie, reçoit du comte Amédée VI l’inféodation du château de Saint-Denis-le-Chosson, situé au sud de la rivière Albarine, avec tous les droits en dépendant. Or ce château comporte un mandement, un péage, un moulin, une vigne, des droits sur le proche village de Bettant en bas de la colline, des fourches de justice, il lui en coûte 2 200 florins d’or :
‘’Par ce présent acte public, qu’à tous il apparaisse avec évidence… que l’année du Seigneur mil trois cent cinquante huit, indiction on-zième, et le vingt-neuvième jour du mois de juillet, près du petit bourg en la chapelle du petit château dudit lieu, avec nos notaires publics et les témoins soussignès présents personnellement… le seigneur Amédée, comte de Savoie, de son propre consentement et après mûre délibé-ration prise et pesée dans cette part de son utilité et profit qu’il affirme évidente… baille, donne, cède, transmet, délivre, quitte et concède pour lui et à ses héritiers et successeurs à perpétuité, audit seigneur Girard d’Estrées, présent, acceptant et solennellement stipulant pour lui et ses successeurs et héritiers dans les deux lignées, ou autre ou bien autres, auquel ou auxquels il aura voulu donner, léguer, ou par autre moyen transférer, et en augmentation de l’autre fief que ledit seigneur Girard tient par ailleurs du-dit seigneur comte, c’est à savoir le susdit château appelé de Saint-Denis, alias de Chausson, avec fonds, droit de propriété, bâtiments et dépendances, entrées et sorties dudit château. De même le mandement, la châtellenie et le territoire dudit château existants et existante dans les limites et confins ci-dessous désignés, de la manière que le mandement, le territoire et la châtellenie sont limités comme ci-dessous, c’est à dire du pont de la rivière Albarine, qu’on appelle pont de Chausson, tendant plus bas par la rive ou bord de ladite Albarine jusque plus bas con-tre la borne dite de la Franchise et de ladite borne tendant droit à un chêne appelé de la ferme des Rousses, et dudit chêne jusqu’au chêne des Varennes, terrain meuble et sablon-neux, de ce même chêne jusqu’au poirier de Golliat, et de ce poirier tendant droit à un pommier sauvage qui est en tête de la terre de Johan-net Dufour, à côté de l’égout du moulin dudit château, et dudit pommier tendant droit verticalement jusqu’à la sommité des bois et des mon-tagnes supérieures où commencent à pendre ces bois et ces montagnes, et de cette pente s’étendant plus haut par cette pente au dessus de Bettans jusqu’à la fin du finage ou territoire dudit Bettans joignant avec le mandement de Langes et Montferrand, et de cette pente joignant audit mandement de Langes et de Montferrand jusqu’en bas au bord de la rivière Albarine, et alors descendant ou suivant par ladite rivière, ainsi que cette rivière s’allonge, jusqu’au pont susdit de Chausson. De même un moulin… ‘’ Les armoiries de la maison d’Estrée sont de gueules fretté d’or de six pièces.
Le 8 novembre, le comte de Savoie inféode la terre de Lagnieu à Egide de Drolio pour le dédommager des revenus que lui avait donné le dauphin de Viennois sur la terre de Saint-Denis-de-Chosson.
En 1361, Girard d’Estrée arrive à faire face à la somme de 2 200 florins.
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Message  Admin 25/1/2007, 18:28

En 1361, Girard d’Estrée arrive à faire face à la somme de 2 200 florins que lui a coûté l’inféodation du château de Saint-Denis-de-Chosson, en devenant conseiller du comte de Savoie.
En 1362, Girard d’Estrée est arrivé à faire face à la somme de 2 200 florins que lui a coûté l’inféodation du château de Saint-Denis-de-Chosson, en devenant conseiller du comte de Savoie en 1361 et en abandonnant sa charge de juge des appellations de Savoie pour celle de chancelier cette année là, il sera de toutes les affaires importantes de la Savoie jusqu’en 1391.
En 1364, épidémie de peste en Savoie.
En 1366, Nicod François, seigneur des Allymes devient bailli du Bugey et de Novalaise, avec la charge de deux châtellenies qui confinent sa seigneurie : Saint-Germain-d’Ambérieu et Saint Rambert. Fort d’une position qui s’est affirmée durant l’absence du comte Amédée VI de Savoie parti en Orient, Pierre de Gerbais, trésorier général de Savoie, entreprend de réunir entre ses mains diverses seigneuries du Bugey.
En 1371, épidémie de peste en Savoie.
En 1375, le 3 mars, Pierre de Gerbais, trésorier général de Savoie, entreprend de réunir entre ses mains diverses seigneuries du Bugey dont Rochefort, Montferrand, Saint-Denis-de-Chosson face à Saint-Germain-d’Ambérieu. Ainsi avec l’appui d’Antoine Prost, seigneur d’Arte-mare, Pierre de Gerbais tient beaucoup de positions en Bugey, de la Michaille aux abords d’Ambérieu, ainsi que de nombreuses acquisitions secondaires dans la châtellenie de Rossillon. Mais Pierre de Gerbais est aussi le créancier de la Maison de Savoie et de ses principaux vassaux, il finit par inquiéter fortement les seigneurs de la région de Belley où se concentre sa puissance. Alors Geoffroy de Grammont lance cette année là contre Pierre une accusation de concussion et aussi d’empoisonnement de Hugues de Grammont. Les armoiries de la maison de Gerbais sont d’azur au chef d’argent, chargé de trois étoiles de gueules.
En 1376, Pierre de Gerbais, qui détient la seigneurie de Saint-Denis-de-Chosson, au terme de son ultime exercice. Suite à l’accusation de Geoffroy de Grammont, Pierre de Gerbais est destitué et détenu à Chillon, son procès durera près de dix ans.
En 1377, Pierre de Gerbais, ancien trésorier général de Savoie, qui détient la seigneurie de Saint-Denis-de-Chosson, accusé de concussion et d’empoisonnement de Hugues de Grammont, est lavé de tous soupçons d’empoisonnement, pour le reste de l’ac-cusation il est contraint de verser au comte, 5 500 florins sur ce qu’il doit au prince.
En 1381, suite au procès de Pierre de Gerbais, ancien trésorier général de Savoie accusé de concussion, qui détient la seigneurie de Saint-Denis-de-Chosson, le Conseil résident à Chambéry exige à son tour du condamné 6 000 marcs d’argent à partir de mars et la commise des biens de Pierre de Gerbais permet désormais le paiement de la somme, indépendamment de l’évolution du procès. Pierre de Gerbais, le Jacques Cœur savoyard, eut le tord d’être trop gourmand et la chance de s’en tirer à bon compte.
En 1382, le 4 juillet, le comte Amédée VI de Savoie inféode la châtellenie et le mandement de Saint-Denis-de-Chosson à Etienne de La Baume, chevalier, pour la somme de mille francs d’or. Etienne de La Beaume est le fils naturel d’Etienne de La Beaume-Montrevel, dit le Galois, grand-maître des arbalétriers de France et lieutenant-général des armées du roi. Etienne de La Beaume jouera un rôle important dans les Etats de Savoie, il deviendra maréchal et amiral, il sera l’un des premiers chevaliers de l’ordre du Collier. Les armoiries de la maison de La Beaume sont palé d’or à la vivre d’azur posée en bande. Le cimier est un cygne d’argent, les supports deux griffons d’or. Leur cri est ‘’La Beaume’’ et leur devise ‘’L’honneur guide mes pas.’’
En 1383, le 13 janvier, le comte Amédée VI de Savoie accorde l’investiture du château, lieu et mandement de Saint-Denis-de- Chosson, en faveur d’Etienne de La Beaume, au nom de sa femme Françoise de Battine. Les Allymes, hameau d’Ambérieu-en-Bugey, se nomme Alemo-rum., terme qui vient du germain Alamans, nom d’une tribu germaine.
En 1391, c’est la fin des commissaires du comte de Savoie (inspecteurs militaires) pour les fortifications des lieux et châteaux du bailliage de Savoie ainsi que des commissaires pour la visite de la Bresse, du Valromey et du Bugey, créés en 1386, mais Amédée de Livron inspecte Bresse et Valbonne, tandis que le sire de Gerbais est chargé du Bugey. Le bourg de Château-Gaillard est appelé Castrum Gaillardi, du latin castrum + gaillardi, qui signifie château fort.
En 1393, le Conseil résident de Savoie double les instructions comtales enjoignant aux officiers des bailliages de Savoie, Bugey, Novalaise et Valromey, Bresse et Valbonne, de sanctionner les retards ou refus de paiement des Lombards et Juifs tenant casa-
nes. ( banque )
En 1396, une épidémie de peste sévit en Savoie.
Au XVè siècle, les péages savoyard de Bresse, du Bugey et du Pays de Gex sont au nombre de 23, les plus importants sont ceux de Bourg, de Pont-d’Ain, de Saint-Germain-d’Ambérieu et de Seyssel.
En 1402, Etienne de La Beaume, maréchal et amiral de Savoie, seigneur de Saint-Denis-de-Chosson, n’ayant pas d’enfants mâles, lègue, par son testament, ses biens à ses deux filles : Antonia épouse de Guigues de Saleneuve et Isabelle épouse de Louis de Rivoire, en laissant l’usu-fruit à sa femme Françoise de Battine. Le 16 mai, la famille de Vareilles, possessionnée à Saint-Germain-d’Ambérieu s’éteint, par une fille Agnès, fille d’Antoine de Vareilles, seigneur des Verneaux, qui épouse Jac-ques de Rougemont, chevalier, seigneur de La Tour de Priay, lui apportant Verneaux, dans la paroisse d’Ambutrix, dans la châtellenie de Saint-Denis-de-Chosson, en dot. Le blason des Rougemont est de gueules au lion d’or, armé, lampassé et vilené d’azur.
En 1407, Aymard de Beaumont est vice-bailli du Bugey.
En 1416, le comte de Savoie Amédée VIII reçoit à Chambéry l’empereur Sigismond de Luxembourg qui visite le comte pour la troisième fois en quatre ans, il lui reconnaît le titre ducal le 16 février, dans la cour du château, devant une très nombreuse assistance de vassaux et d’officiers.
En 1420, une nouvelle épidémie de peste sévit en Savoie.
En 1421, le 14 mai, une sentence arbitrale est rendue entre les deux filles d’Etienne de La Beaume : Antonia et Isabelle, qui attribue à dame Antonia de Saleneuve et à Galéas son fils, pour part d’héritage et pour raison de partage, les châteaux, lieu, mandement, juridictions et reve-nus de Saint-Denis-de-Chosson. Les armoiries de la maison de Saleneuve sont palé d’argent et de gueules de six pièces, à une bande d’or brochant sur le tout.
En 1430, le 17 juin, le duc de Savoie Amédée VIII publie les « Statuta Sabaudiae », code tout entier de politique, de justice, de procédure et d’administration, destiné spécialement à la Savoie. Les Juifs sont contraints : respect de la religion chrétienne, vie dans la seule juiverie la nuit et le jour de la Passion, interdiction de l’usure ; et protégés : interdiction de les convertir de force, d’empêcher leurs cérémonies, de por-ter atteinte aux biens et aux personnes, de violer leurs sépultu- res. De ces statuts, la Bres-se, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex puise-ront les maximes de leur droit civil et les règles de leur procédure :
- Le livre 1 des statuts contient un règlement de police sur la religion.
- Le 2, renferme un règlement sur la procédure.
- Le 3, traite des droits seigneuriaux et des différentes classes des sujets du prince.
- Le 4, contient un tarif des droits de sceaux
- Le 5, est un code des lois somptuaires.
En 1436,

Nom de lieux, régions, rivières, montagnes, … de l’Ain et origines.
Lieu, rivière, montagne… Au Moyen Age. Origine.
Bellegarde (Priay). Bellam Gardam. Du germain ‘wardon’ : garder, surveiller.
Charinaz (Meyriat). Charina. Du francoprovençal ‘escharena’ : pente raide.
L’Oiselon (affluent de l’Ain). Oysellon. ?
La Championnière (Ambronay). Championeria. Domaine de ‘Champion’ ?
La Route (Jujurieux). La Rotta. Du latin.
Le Vorgey (Ambronay). Lo Vorgey. Du gaulois ‘worrike’ : vorgine, osier.
Le Pied de la Côte
(Saint Martin du Mont). de Pede Coste. Du latin ‘costa’: coteau.
Longeville (Ambronay). Longa Villa. Du germain.
Saint Jean le Vieux. Sanctus Johannes de Vico. De saint Jean + du latin ‘vicus’ : village.
Thol (Neuville sur Ain). Thol. Du latin ‘Taurius’ ou ‘turra’ : hauteur ?

En 1437, Galéas de Saleneuve, seigneur de Saint-Denis-de-Chosson, est en butte à certaines prétentions de son voisin, Jacques de Rouge-mont, seigneur des Verneaux, dans la paroisse d’Ambutrix, dépendante du mandement de Saint-Denis. Il doit défendre énergiquement ses droits en justice. Dans une lettre de Ripaille, le 17 août, le duc de Savoie, Amédée VIII, institue Pierre Guichard chapelain de la chapelle Notre-Dame-de-La-Côte à Saint-Germain-d’Ambérieu.
En 1444, une nouvelle épidémie de peste ravage la Savoie.
En 1448, les Etats de Savoie votent une levée de deniers pour armer une troupe contre les Fribourgeois.
En 1450, Galéas de Saleneuve, héritier du château de Saint-Denis-le-Chosson, de la part de sa mère Antonia de La Beaume, fait cette déclaration :
‘’Déclaration de noble et puissant Galéas de Saleneuve, seigneur dudit Saleneuve et de Saint Denis de Chausson, fils de feu Guigues de Saleneuve, chevalier, et de feue dame Antonia de La Beaume, seigneur et dame dudit lieu, lequel Galéas confesse tenir en fief du duc de Savoie son château dudit Saint Denis de Chausson et dépendances, avec son mandement en toute justi-ce, haute, moyenne et basse, et mixte, comprenant , plus une pièce de vigne de quarante deux fosserées y confinée dessous ledit château, plus deux moulins dessous ledit château, avec le cours d’eau et toute la rivière de Buisin, plus un pré de cinq soiturées y confiné et deux ailes confinées, plus une bichetée d’avoine donnée par chaque feu dudit mandement, et divers servis y détaillés avec confins.’’
En 1455, alors qu’une epidémie de peste sévit en Savoie, le dauphin Louis de France, feignant d’être irrité de ce que son père ait fait rappeler les seigneurs de la Palud, de Barjat et de la Cueille exilés de Savoie, déclare la guerre au duc Louis de Savoie, et s’empare de Montluel, d’Ambronay, de Saint-Denis-de-Chosson et de Lagnieu. Les hostilités sont suspendues par un traité.
En 1458, la peste ravage une nouvelle fois le Bugey et la Savoie.
En 1464, l’inquisition frappe en Bugey : Jeannette, veuve Guénin, d’Ordonnaz, convaincue d’hérésie, est brûlée par le bourreau de Genève, à Rossillon.
En 1466, une dernière vague d’antisémitisme, autant officielle que populaire, détruit les derniers éléments de la présence juive en Savoie. Les Etats de Savoie votent une levée de deniers, pour l’acquittement de l’hommage du Faucigny en faveur du duc de Savoie.
En 1468, mariage de Philibert de Rougemont, chevalier, seigneur de Verneaux à Ambutrix, dans le mandement de Saint-Denis-de-Chosson, petit-fils de Jacques de Rougemont, seigneur de la Tour de Priay et d’Agnès de Vareilles, seigneur de Verneaux, par l’héritage de son père Antoine de Vareilles.
En 1472, la peste frappe encore dans le Bugey et en Savoie.
En 1475, Vaux-Fevroux, dans la paroisse de Vaux-en-Bugey, de la châtellenie de Saint-Denis-de-Chosson, est dénommé Vaux Févroux, ter-me qui provient du latin vallis + faber, signifiant vallée du forgeron.
En 1476, encore une épidémie de peste est attestée dans le Bugey et la Savoie.
En 1481, en début d’année, l’hiver est très rigoureux, les rivières, dont l’Albarine, sont prises par les glaces.
En 1482, de nouveau une épidémie de peste en Savoie et dans la Bugey.
En 1484, encore la peste dans le Bugey.
En 1496, la peste sévit encore dans la Bugey et la Savoie.
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