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Les costumes du 14ème Siècle. (histoire et costumes)

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Les costumes du 14ème Siècle. (histoire et costumes) Empty Les costumes du 14ème Siècle. (histoire et costumes)

Message  Invité 4/7/2012, 10:26


Le costume au XIV et XVème siècle.

1) Généralités

Du point de vue du costume la grande nouveauté de cette période sera, au milieu du XIVème siècle l'abandon du costume long et flottant commun aux deux sexes. Il sera long pour les femmes et court pour les hommes. Cela représente une première étape vers notre costume moderne.

A la fin du XIIIème siècle se profile un nouveau climat, un esprit nouveau, qui va se développer tout au long des trois siècles suivant et fondera la pensée de la RENAISSANCE. C'est une rupture intellectuelle importante avec le moyen-âge qui va se dessiner à partir de la fin du XIIIème siècle, d'abord en Italie, puis en France, dans les arts et dans la littérature. Ce grand courant de pensée s'appellera L'HUMANISME.

Une des conséquences de ce nouveau mode de pensée sera l'apparition du « concept » de « beauté idéale » (apparu à travers la redécouverte des philosophes et artistes de l'antiquité) qui s'est précisé à partir du XIIIème siècle en art en littérature, en France et surtout en Italie où ce thème a inspiré tous les artistes et tous les poètes. On attache plus d'importance à la perfection du corps féminin en même temps qu'on accorde plus de soin à l'apparence. Dans tous les états italiens hommes et femmes transposent dans le costume cette recherche d'une beauté des formes.

De grands artistes italiens comme Pisanello ou Jacopo Bellini créent des modèles de costume et dessinent des décors de tissu: On peut les considérer comme les premiers dessinateurs de mode.

Il convient de noter que cette période sera marquée en France par la guerre de cent ans qui commence en 1337 pour finir en 1453.
2) Les conditions économiques

La transformation du costume bénéficie de conditions très favorables, malgré les troubles des guerres. Les échanges entre les pays s'intensifient, de nouvelles routes maritimes se créent. De nouveaux centres commerciaux apparaissent comme Venise, Gênes, Marseille ou Barcelone (ce sont tous des ports) et au nord Bruges et Anvers.

L'amélioration des conditions générales entraîne un goût du luxe et l'amélioration du pouvoir d'achat, ce qui va avoir bien sur des répercussions sur le costume.

Le changement radical du costume avec l'apparition du costume court dépasse la simple variation temporaire et on peut dire que l'apparition du costume court est, jusqu'à un certain point la première manifestation de la MODE.

C'est en effet à partir du XIVème siècle qu'on assistera à l'apparition, dans le costume, d'éléments nouveaux qui ne seront pas dus à la nécessité mais à la fantaisie. Le costume court, contrairement au costume long qui était à peu prés uniforme dans toute l'Europe, va prendre des particularités qui correspondront à des nationalités, c'est-à-dire qu'il ne sera plus tout à fait le même en France qu'en Angleterre ou en Espagne...
3) Le costume en France
A) Le costume masculin

Vers 1340 environ le surcot est remplacé, partout ou presque, et ce malgré une opposition scandalisée, par un vêtement court qui prendra le nom de POURPOINT ( le vêtement long subsiste encore à la cour et dans les milieux ecclésiastiques et universitaires). Le pourpoint se porte directement sur la chemise, il dessine la poitrine et la taille avec des manches très ajustées et toujours boutonnées sur l'avant-bras. Il est généralement fait de tissu riche doublé et piqué (d'où son nom). Les chausses s'y attachent.

Sur ce pourpoint on portera souvent une cotte-hardie, sorte de surcot court décolleté au cou et boutonné devant tout du long. Il est surtout porté par des gens fortunés et pour chevaucher.

Avec le costume court, la jambe se découvre, ce qui entraîne des changements au niveau des CHAUSSES. Les chausses sont plus collantes et plus tirées, elles montent plus haut. Généralement, elles sont faites sur mesure. On trouve des chausses fourrées, des chausses spéciales pour chevaucher, des chausses avec des semelles qui remplacent les souliers. Vers 1371 on va avoir l'idée de coudre ensemble les deux chausses qui deviennent alors une seule pièce qui enveloppe le corps des pieds à la taille. Un petit triangle ajouté entre les deux parties de devant: La braye (mobile et fermée par des oeillets) donnera plus tard la braguette.

Au milieu du XVème siècle, le haut des chausses fut recouvert d'une sorte de bourrelet d'étoffe matelassée dite « lodier », qui est l'ancêtre de ce qu'on appellera au siècle suivant :les hauts-de-chausses.

Les braies ne sont plus qu'un sous-vêtement porté par netteté.

Vers 1360 apparaît un nouveau vêtement: LA HOUPPELANDE. C'est une vaste robe généralement longue, à larges manches évasées, serrée à la taille par une ceinture sous laquelle elle forme des plis réguliers. Ce vêtement se termine à l'encolure par un collet montant (appelé carcaille). Pour ce qui est des manches de ce vêtement, elles sont larges, souvent en forme de sac ou de ballon. Cette mode de la houppelande durera jusqu'en 1425. Il en existera une forme courte qu'on appellera: haincelin. Ces deux vêtements se portent par dessus le pourpoint. Vers 1425 c'est le terme de robe, qui remplace la houppelande et qui désigne un vêtement de dessus court et ample, serré par une ceinture à la taille et possédant les mêmes plis réguliers dits « gironnés » que la houppelande.

D'autres vêtements apparaissent au cours de ces deux siècles, comme la jaquette qui est une sorte de pourpoint matelassé mais pas trop ajusté terminé par une courte jupe couvrant les hanches. La huque, vêtement court de dessus, fendu sur les côtés et souvent aussi devant et derrière, apparaît au début du XV ème siècle, comme manteau sur l'armure. Elle passe rapidement dans le costume civil, avec une longueur variable et des bords souvent découpés et garnis de fourrure.

B) Le costume féminin

Avec l'apparition du costume court, une différence très nette va se faire entre les vêtements masculins et féminins. La silhouette de la femme va prendre un aspect très particulier: Ce sera le cas notamment avec la mode du ventre proéminent (rembourré avec des petits sacs) très en vogue au XVème siècle.

- Les sous-vêtements: Une chemise en toile fine ou en soie, décolletée et à manches. Le blanchet: vêtement long, parfois doublé et fourré, parfois seulement en toile, qui fait également office de robe de chambre.

- LE CORSET: ce qu'on appelle corset à cette époque n'est rien d'autre qu'une sorte de cotte comme à l'époque précédente. Il est ajusté devant et ouvert par une fente lacée (c'est ce qui le différencie de la cotte), généralement décolleté, à manches courtes ou longues.

- LE SURCOT OUVERT: (surtout au XIVème) C'est un surcot au corsage fendu et largement échancré de l'emmanchure aux hanches, laissant voir la cotte ou le corset. Le devant forme une sorte de gilet, le plus souvent recouvert d'hermine (ainsi que le bord des emmanchures). Une rangée d'agrafes ou de boutons décoratifs en marque le milieu et descend sur la jupe, qui est très ample et traîne sur le sol. Le décolleté, arrondi assez bas, devient triangulaire au XVème, lorsque le gilet fut réduit à deux étroites bandes d'hermine qui dessinaient les échancrures des manches et rejoignaient le dos. Ce surcot se porte sans ceinture.

Au début du VXème, les femmes portent la houppelande comme les hommes, très longue, toujours boutonnée devant, avec des manches volumineuses, évasées ou closes.

- LA ROBE: C'est un vêtement long que l'on passe comme une chemise par l'ouverture du col et qu'on relève pour marcher, soit à la main soit avec une agrafe que l'on appel troussoire. Le décolleté est en pointe et descend devant jusqu'à la taille (il est souvent diminué par une bande de tissu noir, le tassel, et transformé ainsi en décolleté carré). Une ceinture assez large, le bandier, se place sous les seins. A la fin du XVème, la robe aura remplacé tous les autres vêtements ( on trouvera encore le surcot ouvert dans certaines cérémonies). La forme générale s'est conservée sauf pour le corsage qui aura un décolleté carré, d'inspiration italienne, s'encadrant entre les parements de couleurs brodés. Pour les manches il existera également une distinction entre les manches à l'italienne et les manches à la française. Les premières seront en deux parties, le mancheron et le brassard, reliées au niveau du coude par des aiguillettes et entre lesquelles bouffe la manche de la chemise. Les secondes seront droites et amples, terminées par un large rebras.
4) Les tissus

Les soies et les tissus de soie, satins, taffetas, velours, seront tout particulièrement à l'honneur. L'Italie, Venise plus particulièrement, en était le premier producteur pour l'Europe, suivie par l'Espagne. La soie est à l'honneur dans toutes les manifestations officielles et particulières.

L'emploi de soieries et autres étoffes précieuses donne plus de diversité à la confection, que la laine ou le lin. La soie, par sa souplesse, sa brillance et son moelleux permet de souligner les lignes du corps. Elle apporte une vaste gamme de coloris nouveaux par les teintures et les mélanges de fils de tons différents. On peut trouver des rayures, des damiers, des figures...

Les couleurs n'ont plus la signification symbolique qui y était attachée précédemment.

Malgré cette extraordinaire diffusion la soie ne supplantera pas les draps de laine ( deux tiers de draps et un tiers de soie) dont les régions de production sont les Flandres, certaines régions de France et l'Espagne. Contrairement aux tissus de soie les draps de laine sont de couleur unie. On y ajoutait, pour les costumes habillés, des broderies et des applications: figures d'objets, animaux, plantes (souvent choisis comme emblème personnel, par exemple: le genêt pour Charles VI, le loup et le porc-épic pour le Duc d'Orléans, l'ours et le cygne navré pour le Duc de Berry).

La fourrure: Elle a toujours un rôle très important. Elle est signe de luxe, utilisée soit en doublure soit en bordure. Tous les vêtements élégants et de prix en étaient ornés, ainsi que les chapeaux.

La martre, le gris, l'hermine, le vair sont réservés généralement aux vêtements princiers ou de cour.
L'écureuil, le castor, la loutre, le lièvre et le renard se portaient dans la bourgeoisie et la petite noblesse.
L'agneau, le loup, la chèvre, le mouton étaient réservés au peuple.

Les tissus d'orient continuaient à exercer un attrait toujours aussi puissant sur les pays occidentaux. On en faisait des habits luxueux: mousseline de soie et d'or...
5) Les chaussures

- Les chaussures masculines:

La grande nouveauté fut l'apparition des souliers à LA POULAINE, dont la vogue dura prés d'un siècle. C'étaient des souliers bas de forme très allongée, effilée, avec des pointes pouvant aller jusqu'à 24 pouces (60 cm), qui étaient alors soutenues par des baleines.

La forme effilée fut également adoptée pour les patins, utilisés avec toutes les chaussures qui n'avaient de fortes semelles. On continuait aussi à porter les chausses semelles.

Vers la fin du XVème siècle les souliers à la poulaine vont brutalement disparaître pour être remplacées par des chaussures larges, à pieds épatés et renflés, dites à pieds d'ours ou à bec de cane.

- Les chaussures féminines:
Au XIVème siècle les femmes portent des sortes de bottes, chaussures légères à tiges, généralement fourrées l'hiver. Au XVème les femmes portent aussi les chaussures à la poulaine et des patins pour protéger leurs chaussures légères.
6) Les coiffes

- Les coiffes masculines

Le couvre-chef caractéristique de cette époque est le CHAPERON: Cette coiffure remonte au XIIème siècle, où le capuchon avec une courte pèlerine se portait comme une coiffure indépendante.

Au XIVème siècle on ajoute à la pointe du capuchon une longue bande cousue: la cornette ou coquille, qui pendait dans le dos ou sur le côté. Cette cornette pouvait entourer la tête comme un turban selon des combinaisons très variées.

En même temps que le chaperon on porte au XVème siècle des chapeaux de feutre ou de bièvre (castor), ras ou velus, de formes très diverses: à bec, à calotte ronde, ballonnée, à haute-forme, en cône renversé... Vers 1460 les élégants adoptèrent des toques à bords découpés, les cramignolles.

- Les coiffes féminines

On trouve de nombreuses coiffures portant différents noms comme: Le hennin (haut bonnet conique avec un voile partant du sommet, surtout porté au XVème ), la huve (formée par un tissu de soie ou une résille enveloppant la masse des cheveux, sur lequel on pose un voile de linge retenu par deux longues épingles, ce qui forme un espèce d'auvent), pour les deux plus courantes. Chacune de ses deux coiffures a eu de nombreuses variations portant des noms particuliers qu'il est impossible d'énumérer ici.


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Message  Invité 31/7/2012, 20:31

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